mercoledì 26 febbraio 2014

Epaisseur


Dérives du bout du monde
impossibles détours
vivre sans savoir
où le vide épais
rencontre la terre





La verditude des choses












Filant dru





Le temps oublieux s'enfui avec le vent
les plaines d'hiver rapellent les chants neigeux
et le silence cottoneux.

Il était une fois une princesse dans un bois,
Perdue comme toujours.

Une princesse perdue quoi de plus banal
Une princesse étoile
filant  d'inespéré.

Alors personne ne plonge,
personne n'y croit.
Personne ne bouge.

L'immobilité fixe de la mort
regarde passer ce fil d'or.

Correspondance


Chère Mademoiselle,

En votre absence le bronks s'est installé insidieusement.
Le glissement fut imperceptible.
Comme ça, du delà des mots est arrivée la tristesse du manque.
D'autant qu'une canette de Cara (une demi presque neuve) en immersion dans des pétales roses se trouvait soudain là.
Dans ce soleil - celui là même qui s'insinuait sous ma veste et caressait mes os encore glacés d'hiver ; le vertige de l'absence, l'impossible image.
Son ombre portée virevoltait, comme ivre, défiant la pellicule absente.
Insondable manque. Ecart définitif du langage quel qu'il soit. Pirouette du comme si.
Du mot au dire il n'y a pourtant qu'un pas.

Mademoiselle, il vous faut apprendre que dans un décor de cinéma le monde barriolé replante des strass dans les paillettes.

Nous nous reverrons pour l'été,
Prenez bien soin de vous,

Votre dévoué.





domenica 23 febbraio 2014

Humeur


Le monde en vain aura cessé de battre
Le vide éteint voudra bien rire en quatre

Nos temps courts et craints
Les lames brunes d'étain

Cassées
Poudrées
Vidées du sens des mains

Verseront sans vouloir
Le sang d'une encre noire


Walking through



Le photographe tient dans sa main l’instantané permanent qui offrira un regard sur, qui captera ce moment invisible, inaudible. Qui, peut être, pourra voir quelque chose. Des yeux dans la nuit, des yeux de chat doublés d’une révélation en grain qui éclaircira le portrait pour en rendre les détails et les ombres. Qui peut voir cette danse qui mène à la vie ?

Dans sa « petite histoire de la photographie[1] », Benjamin cite Dauthendey « Au début, (…) on n’osait pas regarder longtemps les premières images ainsi produites. On était intimidé par la netteté des figures, et l’on croyait que les minuscules visages des personnes représentées sur la plaque pouvaient nous voir, tant la netteté et la fidélité inhabituelle des premiers daguerréotypes paraissaient à chacun stupéfiantes.[2] »

Reste à citer Diane Arbus qui parle de la photographie comme la preuve de quelque chose, étant ayant été pourrait nous dire Lacan.

« They are the proof that something was there and no longer is. Like a stain. And the stillness is boggling. You can turn away but when you come back they’ll still be there looking at you. What and who else is in the show ? »
 Diane Arbus, Revelations, 2003 – Random House



[1] Walter Benjamin, Petite histoire de la photographie In Sur la photographie, Edition Photosynthèse, Saint Etienne, 2012.
[2] Max Dauthendey, Der Geist meines Vaters, Aufzeichnungen aus einem begrabenen Jahrhundert, A. Langen, Munich, 1912. 

Corps/Sens


Pureté d'instant où le sujet marque sa vie propre

Naissance au monde par la couleur projettée
Formation du Corps-Sens
Ce qui enfin, traversera le vide pour s'ériger en foi
Foi de Soi, Foi du Monde

Emplir l'espace de son être
Bomber le torse et le coeur